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Mes Nuits Américaines
15 mai 2010

CANNES 2010 Day 1 : Robin des Bois, Tournée et Chongqing Blues

C’est sur l’image du fauteuil vide Jafar Panahi, invité par Gilles Jacob, président du Festival, à prendre part à l’un des jurys du Festival mais toujours retenu en Iran par le pouvoir, que s’est ouvert hier soir le Festival de Cannes. Après l’éternel défilé de stars et de robes sur le tapis, Kristin Scott Thomas a joué les maîtresses de cérémonies et a invité les deux acteurs australiens Russel Crowe et Cate Blanchett, à l’affiche du Robin des Bois de Ridley Scott (absent, lui, pour cause d’opération du genou), à déclarer ouvert le 63e Festival de Cannes, tandis que la chanteuse Melody Gardot a rendu un charmant hommage musical au président du jury Tim Burton.

Mais qu’a pensé la presse de ce film d’ouverture qui revisite le mythe de Robin des Bois ? Bien évidemment tout le monde s’accord sur le fait que ce nouveau film de Ridley Scott est un véritable blockbuster grand public, un « bon film d’aventures (…) brillamment réalisé » pour Fabrice Leclerc (Studio CinéLive, ici), où les acteurs sont épatant, selon Olivier Delcroix (Le Figaro, ici). Eric Libiot (L’Express, ici) y voit un « beau scenario » et Olivier de Bruyn (Rue89, ici) « un script historiquement malin » mais « doublé d’une interprétation psychanalatique (…) qui alourdit considérablement le film ». Tandis que Jean Roy (L’Humanité, ici) y voit un «  film bling bling » décevant et « empêtré dans une fastueuse reconstitution historique ».

C’est par la présentation d’un film français que débute la compétition cannoise : Tournée, de Mathieu Amalric, qui suit l’histoire d’un producteur de spectacles exilé aux Etats-Unis qui revient en France avec un show de stript-teaseuses. Et un premier qui, malgré (ou grâce à) ses imperfections, touche la critique française. Jacques Mandelbaum (Le Monde, ici) voit dans « ce film à la liberté entêtante », « une débauche de chair et d’esprit, une joie pour les yeux et pour le cœur », tandis que François Guillaume Lorrain (Le Point, ici) rend hommage à « ce beau film drôle et triste » où l’on retrouve du Fellini dans ces show-girls « belles dans leur fragilité ». Des personnages filmés avec charme et maîtrise, pour Emmanuel Cirodde (Studio CinéLive, ici) : «  Toutes opposent leur coquet mensonge d’apparence à celui obscène du monde de la télé évoqué dans le film ». Un film « très fouillis, très brouillon, très bruyant, mais très touchant » pour Eric Neuhoff (Le Figaro, ici).

Ce même jour était présenté un film chinois de Wang Xiaoshuai, Chongqing Blues, qui met en scène un père enquêtant sur la mort de son fils dans la mégalopole chinoise de Chongqing. Si, pour Emmanuel Cirodde (Studio CinéLive, ici), le film « exploite de belle manière le spleen des mégalopoles », l’enquête s’empêtre dans une certaine mollesse. Même constat pour Jean-Baptiste Guégan (Excessif.com, ici), qui y voit un beau portrait d’une « Chine contemporaine à l’aune des problèmes de sa jeunesse et des changements profonds que sa mutation rapide porte en germe », mais regrette l’étude « trop clinique » des relations père-fils et et l’absence d’ « empathie par l’émotion ». Tandis que François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici) considère que Chongqing Blues n’a pas grand-chose de plus à offrir ». Au contraire, Estelle Chardac (Toutlecine.com, ici) insiste sur ce « cinéma de la pudeur » où se « creuse le thème du fossé générationnel de cette société mutante ».

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