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Mes Nuits Américaines
15 mai 2010

CANNES 2010 Day 2 : The Housemaid et Wall Street, l'argent ne dort jamais

Deuxième jour cannois et deux films au programme. Tout d’abord, en compétition officielle, le sixième film du réalisateur Im Sang-soo, The Housemaid, le remake d’un classique coréen des années 1960, où une jeune gouvernante s’immisce dans la vie d’un couple bourgeois. Pour Sophie Benamon (Studio CinéLive, ici), Im Sang-soo « parvient à faire un film moderne et haletant » d’un sujet assez cliché, grâce à « la sensualité [qui] émane de chaque plan » et « l’interprétation toute en retenue ». Tandis que François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici), « sous une élégance formelle (…), Im Sang-soo récure et décape sans faiblir ». Norbert Creutz (Le Temps, ici), lui, voit surtout, sous les aspects d’un « énième drame bourgeois à la Chabrol », « les arabesques dessinées par une caméra virevoltante et survoltée dans cette demeure de studio ». Ce que regrette Jacques Mandelbaum (Le Monde, ici) qui considère que cette « mise en scène au cordeau, ampoulée, glaciale », ce « parti pris maniériste » dessert considérablement le film qui renonce « à l’enjeu charnel de l’aliénation sociale ».

Deuxième film, présenté lui hors Compétition, Wall Street : l’argent ne dort jamais, d’Oliver Stone, suite du premier opus sorti en 1987. On y retrouve le personnage de Gordon Jekko qui sort de prison et rencontre un jeune trader qui va lui donner l’occasion de se refaire. Rien de bien palpitant pour Jean-Luc Douin (Le Monde, ici) pour qui cett satire incisive des mœurs des banquiers, malgré quelques scènes « salubres qui montrent ce qui s’est passé récemment dans la finance, fait montre de « trop de racolages sentimentaux, de symboles naïfs ». Même constat pour Sophie Benamon (Studio CinéLive, ici) qui regrette un scénario « assez basique » et un film qui « faiblit de minutes en minutes ». Pour Serge Kaganski (Les Inrockuptibles, ici), au contraire, bien qu’Oliver Stone soit « moins à l’aise dans les scènes intimistes », ce film fait partie de la catégorie des « films à sujet carrés, solides, bien menés, carburant toujours à cette testostérone typiquement stonienne, mais relativement régulée ». Tandis que pour Jean-Marie Pottier (Challenges, ici), le film est une « version grand écran, grand casting, grands moyens et grand public de l’actualité qui défile quotidiennement sur les écrans de CNBC et les colonnes du Wall Street Journal : moitié thriller financier à l’estomac, moitié tragédie en costumes rayés ».

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