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Mes Nuits Américaines
27 mai 2010

Enter the Voïd

Enter_the_voidHuit après Irréversible, Gaspar Noé revient avec cet Enter The Voïd, présenté l’année dernière en Compétition au Festival de Cannes et reparti bredouille.

Certains crient au génie, d’autres grincent des dents. Une chose est sûre, Enter the Voïd ne laisse personne indifférent. Evidemment, le problème avec Gaspar Noé, c’est que sa réputation le précède. Tout le monde se souvient de la polémique qu’avait soulevée la violence de son précédent film et notamment une scène de viol particulièrement crue. Alors, oui, la sortie de ce film fait beaucoup parler… Mais que faut-il en penser ? Gaspar Noé met cette fois-ci en scène l’histoire d’un petit dealer vivant à Tokyo, assassiné par la police et dont l’âme plane au-dessus des humains avant de se réincarner. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’imagination visuelle développée par le réalisateur dans ce film grâce à la maîtrise d’une technique sophistiquée. Pour preuve, cette scène d’ouverture, où notre « héros » sombre dans une ivresse droguée psychédélique. Alors, on pense au Las Vegas Parano de Terry Gilliam et l’on se dit que si lui aussi était un visionnaire de l’image dans sa mise en scène sous amphèts, on aimerait que le film de Gaspar Noé ne souffre pas de la même absence de scénario qui rendait le film de l’ex-Monthy Python insupportable. Malheureusement… La première partie du film, où notre héros mort se remémore son passé est relativement captivante. Mais lorsque son âme passe son temps à planer dans le Tokyo contemporain, on s’ennuie… Interminable et répétitif, le film perd sa beauté visuelle des débuts et sombre dans une arrogance tout bonnement complaisante et sordide. Alors oui, il y a du brio dans la mise en image de cet univers coloré et lumineux, dans ces prouesses technologiques fascinantes, dans cette expérience hypnotique aux beautés paradoxales. Mais cela ne fait manifestement pas tout. Et lorsqu’après avoir erré à travers les chambres du Love Hôtel où des couples tokyoïtes s’envoient en l’air de toutes les façons possibles, on se retrouve à l’intérieur d’un vagin se faisant allégrement pénétrer, on se dit que c’en est vraiment trop, Noé tombe dans la provocation puérile et la branlette pseudo-intellectuelle soporifique. Bizarrement, personne ne meurt d’overdose dans le film, mais dans la salle c’est l’inverse… (Thomas Lapointe)

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Enter the Voïd, de Gaspar Noé

avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta, Cyril Roy

Sortie le 12 mai 2010

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