CANNES 2011 : Un Certain Regard

Arirang de KIM Ki-Duk

De nos jours, entre le monde des hommes, où s'entremêlent des désirs, le monde des fantômes, rempli de chagrin et le monde imaginaire, où se cachent nos rêves, nous devenons fous.

 

Présent à Un Certain Regard en 2005 avec L’arc, le réalisateur coréen est revenu en 2007 en Compétition avec Souffle.

Bè Omid É Didar (Au Revoir) de Mohammad RASOULOF

Une famille fait tout son effort pour quitter l'Iran...

 

Le réalisateur iranien, sous le coup d’une procédure judiciaire dans son pays, tout comme son compatriote Jafar Panahi, a réalisé ce film de façon semi-clandestine qui est parvenu au Festival ces derniers jours.

Bonsaï de Cristián JIMÉNEZ

A la fin de ce film, Emilia meurt et Julio se retrouve seul. En réalité, Julio était déjà seul depuis des années avant la mort d’Emilia. Mais ce qui importe c’est qu’à la fin, Emilia meurt et que Julio lui ne meurt pas. Julio vit et Emilia elle ne vit pas. Le reste n’est que fiction.

 

En résidence à la Cinéfondation en février 2010, le jeune réalisateur chilien sort à cette époque son premier long-métrage, Ilusiones Opticas. Le voilà pour la première fois à Un Certain Regard.

Elena d’Andrey ZVYAGINTSEV

Vladimir est un homme riche et froid, Elena une femme modeste et docile. Ils se sont rencontrés tard dans la vie et chacun a un enfant d’un précédent mariage. Alors que Vladimir sent qu’il pourrait mourir prochainement, il décide que sa fille héritera de toute sa fortune. Lorsqu’il l’annonce à Elena, celle-ci voit soudain s’effondrer tout espoir d’aider financièrement son fils.

 

Après Le Bannissement présent en Compétition en 2008 (prix d’interprétation pour Konstantin Lavronenko), le réalisateur du Retour (2003) revient à Cannes avec ce film présenté en clôture d’Un Certain Regard.

Et maintenant on va où ? de Nadine LABAKI

Sur le chemin qui mène au cimetière du village, une procession de femmes en noir affronte la chaleur du soleil, serrant contre elles les photos de leurs époux, leurs pères ou leurs fils. Toutes partagent le même deuil, conséquence d’une guerre funeste et inutile. Arrivé à l’entrée du cimetière, le cortège se sépare en deux : l’un musulman, l’autre chrétien.

Après avoir tourné de nombreuses publicités et des clips musicaux, la réalisatrice libanaise présente son premier long-métrage, Caramel, à la Quinzaine des Réalisateurs en 2007.

Halt Auf Freier Strecke (Arrêt en pleine voie) d’Andreas DRESEN
Un homme laisse derrière lui femme et enfants, parents, amis, voisins et maîtresse d’hier, tous ceux qui ont fait partie de sa vie. Chaque jour un petit adieu.

Après de nombreux courts-métrages, téléfilms et films restés inédits en France, le réalisateur a remporté en 2008, avec Septième Ciel, le Coup de cœur du jury Un Certain Regard.

Hors Satan de Bruno DUMONT

Sur la Côte d'Opale, près d'un hameau, demeure un gars étrange qui vivote, braconne, prie et fait des feux. La fille d'une ferme prend soin de lui et le nourrit. Ils passent du temps ensemble dans le grand domaine de dunes et de bois à se recueillir mystérieusement au bord des étangs, là où rode le démon...

 

Le philosophe devenu cinéaste remporte dès ses débuts un succès cannois. Son premier film, La Vie de Jésus, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1997, lui vaut une mention à la Caméra d’or, tandis qu’il reçoit le Grand Prix en 1999 avec L’humanité (qui vaut également à son acteur Emmanuel Schotte et son actrice Séverine Caneele un prix d’interprétation - ex-æquo avec Emilie Dequenne pour Rosetta) ainsi qu’en 2006 avec Flandres. Il fut également président du jury de la Caméra d’or en 2008.

L’exercice de l’Etat de Pierre SCHOELLER

Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il n'a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’État dans un monde toujours plus complexe et hostile.

 

Le réalisateur français avait déjà présenté Versailles, avec Guillaume Depardieu et Aure Atika, en 2008 à Un Certain Regard.

Les Neiges du Kilimandjaro de Robert GUEDIGUIAN

Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans. Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques. Mais ce bonheur vole en éclats quand deux hommes armés et masqués les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit.

Robert Guédiguian est venu à Cannes en section parallèle avec Dernier été en 1981 et Rouge midi en 1984. En 1997, il présenté à Un Certain Regard le bouleversant Marius et Jeannette, avant de revenir en Compétition en 2002 avec Marie-Jo et ses deux amours. En 2009, il a présenté L’armée du crime hors compétition.

Loverboy de Catalin MITULESCU

Luca séduit des filles et les laisse aux mains de ses amis, dans le port de Constanta au bord de la mer Noire. Mais devant la belle et exubérante Veli, Luca tombe amoureux... C’est l’été sur les rives du Danube, les filles et les garçons s’éclatent au son d’une musique entraînante, et font des virées jusqu’à l’aube. Jamais un premier amour n'aura été aussi dangereux.

 

Le réalisateur roumain a présenté deux courts-métrages à la Cinéfondation en 2001 et 2002 avant de remporter la Palme d’or du court-métrage en 2004 avec Trafic. Il est revenu en 2006 avec son premier long-métrage Comment j’ai fêté la fin du monde, présenté à Un Certain Regard.

Martha Marcy May Marlene de Sean DURKIN

Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, avec qui elle n’avait plus de contacts. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu...

 

Après avoir présenté son court-métrage Mary Last Seen en 2010 à la Quinzaine des réalisateurs, le jeune réalisateur américain revient à Cannes avec ce film qui a beaucoup fait parler de lui à Sundance.

Miss Bala de Gerardo NARANJO

Au Mexique, aujourd’hui pays en guerre où domine le crime organisé de la drogue.
Laura, une jeune prétendante au titre de Miss Beauté, voit son rêve s’écrouler lorsqu’elle est kidnappée par les membres d’un cartel.

 

Après Drama Mex et Voy A Explorator, le réalisateur mexicain fait ici ses premiers pas sur la Croisette.

Okhotnik (Le Chasseur) de Bakur BAKURADZE

Ivan Dounaev est fermier et vit avec sa femme et ses deux enfants. Nourrir les cochons, vérifier la comptabilité, s'occuper de son tracteur, découper la viande qu'il va vendre au marché, chasser. Un monde de routine, jusqu'au jour où deux nouvelles ouvrières débarquent à la ferme : Liouba et Raïa, des détenues de la colonie pénitentiaire voisine.

 

Le réalisateur géorgien avait déjà présenté son premier long-métrage, Shultes, à la Quinzaine des Réalisateurs en 2008.

Oslo, 31. August (Oslo, 31 août) de Joachim TRIER

Alors qu’il va bientôt quitter son centre de désintoxication, Anders est autorisé à se rendre en ville pour un entretien professionnel. Profitant de cette permission, il erre, rencontre des gens qu'il n'a pas vus depuis longtemps. Intelligent, beau garçon, Anders est profondément perturbé par les opportunités qu'il a gâchées, les gens qu'il a déçus.

 

Après les remarqués Reprise en 2006 et Nouvelle Donne en 2008, le nouveau film du norvégien Joachim Trier lui permet de venir pour la première fois à Cannes.

Restless de Gus VAN SANT

Bien qu’en phase terminale d’un cancer, la jeune et jolie Annabel est animée d’un amour profond de la vie et de la nature. De son côté, Enoch a cessé d’avoir envie de faire partie du monde depuis que ses parents sont tragiquement morts dans un accident. Lorsque ces deux êtres à part se rencontrent à un enterrement, ils se découvrent d’étonnants points communs.

 

Le cinéaste américain était déjà venu à Cannes en 1995 pour son premier film de studio, Prête à tout, avec Nicole Kidman. Il est depuis revenu avec Elephant, Palme d’Or et Prix de la Mise en scène en 2003, Last Days en 2005 et Paranoid Park, prix du 60^e anniversaire en 2007. Son nouveau film, Restless, est présenté en ouverture d’Un Certain Regard

Skoonheid de Oliver HERMANUS

Père de deux filles et mari dévoué, François mène une vie bien rangée. Mais le voilà pris de court lorsqu’il rencontre Christian, 23 ans, le fils d'un vieil ami perdu de vue. François s’en trouve secrètement désarmé, consumé par une passion dévorante et une convoitise malvenue pour le beau jeune home dans la fleur de l’âge.

 

Le tout jeune réalisateur sud-africain de 27 ans, s’était déjà fait remarqué en 2009 avec Shirley Adams, un drame situé dans les ghettos.

Tatsumi d’Eric KHOO

Dans le Japon occupé de l’immédiat après-guerre, la passion du jeune Tatsumi pour la bande dessinée deviendra finalement le moyen d’aider sa famille dans le besoin. Publié dès l’adolescence, sa rencontre avec son idole Osamu Tezuka, le célèbre mangaka comparé à Disney, lui offrira une source d’inspiration supplémentaire.

Le réalisateur singapourien avait déjà présenté 12 Storeys à Un Certain Regard en 1997, puis Be With Me en à la Quinzaine des Réalisateurs en 2005 et en Compétition avec My Magic en 2008.

The Day He Arrives de HONG Sangsoo

En arrivant à Séoul, Seongjun essaie en vain de joindre au téléphone son ami qui habite le quartier Bukchon. En s’y promenant, il rencontre par hasard une actrice qu’il connaissait. Ils échangent des nouvelles, puis se séparent. Dans un bar où il passait pour prendre quelques verres, les étudiants en cinéma lui proposent de les rejoindre. Avant, Seongjun était réalisateur.

 

Le réalisateur coréen est un habitué de la Croisette, où il a déjà présenté trois films à Un Certain Regard (Le pouvoir de la province de Kangwon en 1998, La vierge mise à nu par ses prétendants en 2000 et Hahaha en 2010, pour lequel il a remporté le Prix Un Certain Regard), ainsi que deux films en Compétition (La femme est l’avenir de l’homme en 2004 et Conte de cinéma en 2005)

The Murderer (The Yellow Sea) de NA Hong-Jin

Frontière entre la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Criblé de dettes, un homme accepte un contrat pour assassiner quelqu’un.C’est son dernier recours pour subvenir aux besoins de sa famille. Il sait peu de choses sur sa cible. Mais il n’avait jamais imaginé l’engrenage dans lequel il allait être pris...

 

Le jeune réalisateur coréen avait déjà présenté son premier long-métrage, The Chaser, hors compétition en 2008.

Toomelah d’Ivan SEN

Dans une communauté Aborigène retirée, Daniel, 10 ans, aspire à devenir un "gangster". Il sèche les cours, provoque des bagarres et rend des petits services pour Linden, dealer et chef du gang local. Tout change lorsqu’un dealer rival sort de prison et que de violents affrontements s’en suivent.

 

Le réalisateur australien Ivan Sen, auteur de nombreux courts-métrages et documentaires, était déjà venu en 2005 à Un Certain Regard avec son court-métrage Yellow Fella.

Trabalhar Cansa (Travailler fatigue) de Marco DUTRA, Juliana ROJAS

Helena, jeune femme au foyer, décide d’ouvrir une épicerie de quartier. Elle embauche alors Paula pour s'occuper de sa fille et de sa maison. Mais lorsqu’Otávio, le mari d'Helena, se retrouve au chômage, les relations entre les trois personnages changent soudainement. D'inquiétants événements commencent alors à menacer le commerce d'Helena.

 

Les deux réalisateurs brésiliens, qui ont déjà réalisé en commun quelques courts-métrages, sont déjà venus présenter l’un d’eux, Le Drap Blanc, en 2005 à la Cinéfondation. Les voilà de retour cette année avec leur premier long-métrage.