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Mes Nuits Américaines
23 mai 2010

CANNES 2010 Day 9 : Hors-la-loi et Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives

Avant-dernier jour de Festival : une polémique et un chef-d’oeuvre au programme. Polémique avec la projection de Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, l’histoire de trois frères algériens, qui, quelques années avant la Seconde Guerre mondiale sont chassés violemment de leur terre natale, et vont ensuite emprunter des cheminements différents. Plutôt que de polémiquer sur la représentation des massacres de Sétif, Jean-Luc Douin (Le Monde, ici) trouve que Bouchareb « hausse sa mise en scène d’un cran » : « c’est sur ce lyrisme, ce goût du cinoche populaire, cette dévotion à une mythologie du flingue et des cabarets louches, qu’il faut juger Hors-la-loi. Et aussi sur son refus de faire la moindre concession au terrorisme ». Pour Sophie Wittmer (Excessif.com, ici), à travers cette « odyssée humaine maîtrisée » aux « allures de western moderne », le cinéaste « nous offre un film vibrant, sans abuser des clichés manichéens ou mélodramatiques vers lesquels le sujet pouvait tendre et sans justement se laisser emporter par on implication personnelle ». Toutefois, pour François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici), le constat est moins élogieux : « on est revenu vers un cinéma politique assez lourd, maladroit où les personnages s’expriment souvent par slogans. Et de poser la véritable question : « Les historiens qui ont vu le film ont pointé des erreurs. Elles sont là en effet. Faut-il exclure les historiens du débat ? La fiction excuse-t-elle tout ? ».

Chef-d’oeuvre avec Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives, du thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. L’histoire d’un vieil home qui se retire vivre ses derniers jours dans sa maison de champagne où ressurgissent les fantômes familiers et amicaux du passé. Pour Jacques Mandelbaum (Le Monde, ici), le film est « une splendide épopée animiste » où le réalisateur fait de ses talents d’ « artiste qui, à tous les sens du terme, ne fait pas d’histoires, mais qui invente des mondes, ouvre la porte avec naturel au surnaturel ». Selon Eric Vernay (Fluctuat.net, ici), qui voit dans ce film sa Palme d’Or personnelle, « le cinéaste revisite à sa manière le film de fantômes, préférant le mystère et la sensualité à l’épouvante propre au genre » où il « parle de la Mort, du souvenir et de la perte. Ou aussi, et surtout, du passage de la vie vers un ailleurs, une autre forme d’existence ». Enfin, Jean-François Bourmaud (Midi Libre, ici), y voit le film « le plus original de la sélection » aux « images souvent proches du sublime, dont le contenu va du plus banal au plus inattendu ».

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