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Mes Nuits Américaines
21 mai 2010

CANNES 2010 Day 8 : Fair Game, Route Irish et La Nostra Vita

Programme chargé pour ce huitième jour de Festival, avec trois films en compétition, et aucun qui ne semble faire l’unanimité. Tout d’abord, Fair Game, de Doug Liman, seul film américain en compétition. L’histoire vraie de Valérie Plame, directrice d’opérations de la CIA, qui travaillait sur la contre-prolifération des armes nucléaires, dont le nom a été révélée dans le Washington Post, bouleversant sa vie de mère de famille et d’épouse. Pour Nicolas Schiavi (Excessif.com, ici), « Doug Liman capte avec sensibilité la mise en distance de ce couple seul contre tous qui a depuis gagné sa bataille. Même si la tension n’est pas toujours palpable, la démonstration est aussi divertissante qu’intelligente ». Au contraire, François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici) s’attendait à « un thriller politique de l’ampleur de ces œuvres des années 70 » mais y voit « un film légèrement en dedans, qui joue profil bas » et aurait « aimé un film plus tendu, moins bavard parfois ». Selon Normand Provencher (Cyberpresse.ca, ici), Faire Game est « assuré de ne pas figurer au palmarès. Non pas que ce thriller d'espionnage (…) soit raté, bien au contraire, mais son approche classique, en ligne droite avec le mainstream hollywoodien, en fait un film comme on a l'habitude d'en voir sur nos écrans ».

Puis, Route Irish, le nouveau Ken Loach sélectionné en toute dernière minute. Un film engagé qui tourne autour du chaos qui règne actuellement à Bagdad et sur la Route Irish, la route dangereuse qui relie Bagdad à l’aéroport international. Pour Jacques Mandelbaum (Le Monde, ici), le film « montre moins la guerre que ses répercussions, psychologiques, morales, politiques sur le front intérieur ». Néanmoins, le film « souffre du schématisme où sont confinés les autres personnages » et « pâtit aussi de la morale, juste mais expéditive, que Ken Loach ne résiste pas à prodiguer à son récit, au détriment de la vérité des personnages et du récit ». Quant à Christophe Chadefaud (Studio CinéLive, ici), ce « thriller qui peine à trouver son rythme » est « sauvé par l’énergie du désespoir déployée par Mark Womack ». Mais « l’enquête s’enlise dans un thriller à l’intérêt d’autant plus relatif que l’on comprendra bien vite quels en sont les tenants et les aboutissants ». Pourtant, Gwen Douguet (Toutlecine.com, ici) y voit une « œuvre à son image, engagée » grâce à une réalisation réussie : « armé d’une caméra opérant au plus près, remuante, à fleur de peau des sensations éprouvées par les personnages, il perfore avec la baïonnette de son objectif les manipulations, magouilles et autres saloperies effectuées par des sociétés civiles britanniques opérant pour le gouvernement pendant la guerre en Irak ».

Enfin, La Nostra Vita, de Daniele Lucchetti, l’histoire de Claudio, un jeune père de famille que la mort brutale de sa femme adorée pousse à compenser par un matérialisme effréné. Selon Christophe Carrière (L’Express, ici), le film est « empreint d’une belle énergie » mais la « mise en scène sans grand aspérité manqu[e] singulièrement d’épaules pour un film en compétition cannoise ». Même constat pour Eric Vernay (Fluctuat.net, ici), qui ne voit « pas d’audacieuse proposition de cinéma ici, mais un savoir-faire artisanal un peu désuet, de bons acteurs, et quelques bons sentiments aussi dans ce mélo social sur le deuil »… Un « centre mou du cinéma mondial », « ni très émouvant, ni totalement barbant ». Idem pour François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici), selon qui « à l’arrivée, on obtient un joli téléfilm qui n’a pour autre mérite que de représenter l’Italie en compétition ».

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