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Mes Nuits Américaines
19 mai 2010

CANNES 2010 Day 6 : Des hommes et des dieux, Copie conforme et Tamara Drewe

Sixième jour de Festival, deux films en compétition et un hors compétition. Un film français au programme, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, inspiré du massacre des moines de Tibéhirine, après leur enlèvement par des terroristes algériens en 1996. Les critiques sont élogieuses et certains y voient déjà le plus sérieux prétendant à la Palme d’Or. Pour François-Guillaume Lorrain (Le Point, ici), Xavier Beauvois « n’a pas raté un sujet qui paraissait bien difficile et bien austère » et signe « un film éminemment moderne (…) et d’une universalité totale, d’une hauteur de vue radicale ». Thomas Baurez (Studio CinéLive, ici) y voit un « film habité, emprunt d’une certaine austérité mais où paradoxalement l’émotion la plus profonde parvient à pénétrer l’âme du spectateur ». Tandis que pour Jérôme Vermelin (Metro, ici) « le discours sur la tolérance fait du bien dans l’époque actuelle, mais il manque à la mise en scène, sage et polie, ce petit truc viscéral qui prend aux tripes et fait les chefs-d’œuvre ».

Deuxième film en compétition, Copie conforme, du cinéaste iranien Abbas Kiarostami. La rencontre en Toscane d’un brillant essayiste anglais venu pour cause de conférence et une galeriste française qui vit là. Le film ne fait manifestement pas l’unanimité des critiques. Pour Fabrice Leclerc (Studio CinéLive, ici), ce « film bancal » donne l’impression que Kiarostami ne parvient pas à « assumer jusqu’au bout son envie de sortir de ses propres sentiers battus pour se perdre sur ceux de la Toscane, pourtant magnifiquement filmés ». Jean-Claude Raspiengeas (La Croix, ici) y voit « une belle histoire sur le papier, ratée sur la pellicule » : « Copie conforme se métamorphose en pensum bavard et verbeux qui s’enlise dès le départ et ne s’arrache jamais à sa malédiction ». Seul Jean-Luc Douin (Le Monde, ici) considère Kiarostami comme un « virtuose de l’illusion » qui « use de la confusion entre le vrai et le faux pour nous faire accéder à un au-delà de l'image » dans une analyse très philosophique du film.

Enfin, présenté hors compétition, Tamara Drewe, de Stephen Frears, ou le retour dans son village natal de la campagne anglaise d’une petite bombe qui va déchaîner les passions. Un film qui semble faire un bien fou aux festivaliers. « Un film hilarant, champêtre et satirique » qui sait manier « l’humour vache » à merveille, selon Emmanuèle Frois (Le Figaro, ici). Pour Thomas Sotinel (Le Monde, ici), le film est « une respiration inattendue dans une atmosphère asphyxiante, une longue pause exquise dans la campagne anglaise », notamment grâce aux « personnage aux traits à peine forcés, interprétés par une théorie d’acteurs britannique capable de prendre tous les virages, dramatiques ou comiques, sans jamais perdre le contrôle ». Il en est de même pour Stéphane Argentin (EcranLarge.com, ici) qui y voit « une succession de situations croquignoles où le vaudeville (une scène de réconciliation entendue depuis les WC) côtoie le Z (une attaque de bovins) et où le recours aux ingrédients les plus communs (des œufs, de la pâte à tarte) font tout autant rire que  l’emploi de technologies récentes (des emails qui vont foutre un bazar monstre) ».

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