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Mes Nuits Américaines
17 mai 2010

CANNES 2010 Day 4 : La Princesse de Montpensier, Un homme qui crie et L'autre monde

A nouveau trois films pour ce quatrième jour de Festival. D’abord La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier, qui a quitté les bayous de Louisiane pour adapter un petit texte de Madame de La Fayette où une princesse est courtisée par plusieurs nobles. Pour Thomas Baurez (Studio CinéLive, ici), La Princesse de Montpensier est une « épopée lyrique où classicisme et modernisme, intimisme et spectaculaire cohabitent sans se heurter », tandis que Yasmine Youssi (La Tribune, ici) se félicite des personnages « remarquablement interprétés par une brochette de jeunes comédiens français » (Mélanie Thierry, Grégoire Leprince-Ringuet, Gaspard Ulliel, Raphaël Personnaz…). Gwen Douguet (Toutlecine.com, ici) considère que cette princesse de Montpensier est « forte, féministe avant l’heure, éclatante, elle tient bien en selle, claque au vent, portée par une langue respirant la poésie, nourrie au sein d’auteurs classiques ». Mais pour Aurélie Vautrin (filmsactu.com, ici), malgré un « mélange entre spectaculaire et intimiste savamment orchestré », le film, « moderne, mais dont le classicisme est bien souvent en demi-teinte voire largement décevant », laisse un « arrière-goût amer, mixé à une pointe de déception »

Deuxième film en compétition du jour : Un homme qui crie, de Mahamat Saleh Haroun. Ce tout premier film tchadien en compétition officielle s’attache aux relations entre un père, Adam, ancien champion de natation qui perd son poste de maître-nageur, et son fils, Abdel, qui récupère le poste. Pour Estelle Chardac (Toutlecine.com, ici), le film est « un admirable conte planté au cœur de son pays à feu et à sang, inscrivant le conflit tchadien dans le cadre intime d’une de ses familles », tandis que Daphné Segrétain (France24, ici) vante les mérites de ce « cinéma narratif et aux effets de caméras dépouillés ». Dans sa longue analyse du film, Olivier Barlet (Africultures, ici) considère ce « dramme qui ne manque pas d’humour » comme une pierre jetée dans le marasme du paternalisme, de la compassion et des malentendus pour restaurer la conscience d’un homme africain que se bat pour ne pas perdre pied face à la violence qui lui est faite ». Quant à lui, Thomas Baurez (Studio CinéLive, ici) y voit « un film pudique et touchant mais qui place le spectateur trop à distance des personnages » et dont « la lenteur du récit devient plus une épreuve de force qu’un voyage ».

Enfin, présenté en Séance de minuit, L’autre monde, le nouveau film de Gilles Marchand, qui plonge un adolescent dans l’univers sombre et virtuel d’un jeu vidéo en réseau. Tandis que Caroline Vié (20minutes, ici) y voit un « scénario vraiment amusant » et un « monde virtuel très convaincant », Stéphane Argentin (Ecranlarge.com, ici) regrette que le film fasse « le grand écart entre un récit adolescent assez réussi  et un thriller à la petite semaine, le virtuel ne servant plus alors que de lien ténu entre les deux mais aussi et surtout un faire-valoir aux tenants et aux aboutissants de l’intrigue ». Même constat pour Excessif.com (ici) pour qui Gilles Marchand, en « créant une distanciation mortifère », « ne parvient ni à nous blesser ni à nous émouvoir ».

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