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Mes Nuits Américaines
2 mars 2010

A single man

A_single_man                En adaptant le roman Un homme au singulier, de Christopher Isherwood (l’auteur d’Adieu à Berlin), le styliste Tom Ford réalise avec A single man un premier film terriblement esthétique et profondément émouvant.

                C’est l’histoire d’un homme amoureux. Un homme amoureux mais ravagé par la solitude et le chagrin depuis que son compagnon, avec qu’il a partagé seize années de vie commune, est décédé dans un accident de voiture. L’histoire de George Falconer, un professeur de littérature dans le Los Angeles du début des années 1960, un homme amoureux et désespéré, qui doit pourtant faire bonne figure. A l’image de la séquence d’ouverture, où il s’efforce d’endosser son costume pour jouer le rôle du bon voisin, du bon professeur, du bon collègue, du bon ami. Et, en ajustant sa cravate, de se convaincre de tenir bon jusqu’à la fin de la journée. Dans sa maison de verre, la prison de sa douleur, il s’isole du monde dans lequel il n’a plus rien à faire. Et face à son chagrin, le suicide semble encore la meilleure des solutions pour en finir. A moins que… à moins qu’un de ses jeunes étudiants, qui lit en lui comme dans un livre ouvert, ne comprenne son malheur et ne lui réapprenne à vivre. Pour réaliser un film si profond, Tom Ford, débarqué du monde de la mode, a fait le pari de l’élégance. Grâce à une réalisation magnifique et raffinée jusqu’au plus petit détail, il met en scène les égarements du cœur et la quête de sens de Falconer. Une sensualité qui fait mouche et qui n’est pas sans rappeler le fétichisme cinématographique d’un Wong Kar-Wai. Si certains voient dans cette préciosité trop artificielle un moyen d’étouffer l’émotion, au contraire, l’esthétisme froid et classieux n’en fait que plus ressortir l’émotion. Au centre du film, Colin Firth, couronné de la coupe Volpi de la meilleure interprétation à la dernière Mostra de Venise et du BAFTA (l’Oscar britannique) du meilleur acteur, épate par son jeu tout en retenue qui laisse entrevoir les gouffres du passé. Un sérieux prétendant à l’Oscar du meilleur acteur. Face à lui, les seconds rôles ne sont pas pris à la légère. Julianne Moore, plus belle que jamais dans le rôle de sa meilleure amie Charley, elle aussi confrontée à ses propres interrogations sur l’avenir, joue un double plus que troublant. Tandis que Nicholas Hoult (découvert dans la série britannique Skins) interprète un jeune étudiant intriguant et intrigué, qui fera prendre conscience à George de la nécessité de reprendre le dessus. Film aux accents personnels, selon les dires de Tom Ford lui-même, A single man marque les débuts plus que prometteurs d’un styliste devenu cinéaste. (Thomas Lapointe)

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A Single Man, de Tom Ford

Avec Colin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult, Matthew Goode

Sortie le 24 février 2010

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Commentaires
A
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