Résultats Césars 2010

28 février 2010

Conclusion de cette 35^e cérémonie présidée par Marion Cotillard : rien de bien étonnant au pays des Césars. Le Prophète de Jacques Audiard l’emporte haut la main, et dans toutes les catégories. L’Académie a aussi bien récompensé le brio du film en lui attribuant les Césars les plus prestigieux (meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario original), sa conception technique (Césars de la meilleure photographie, du meilleur montage, des meilleurs décors), que ses acteurs : Tahar Rahim reçoit, pour la première fois dans l’histoire des Césars, celui de meilleur espoir masculin et celui de meilleur acteur, tandis que Niels Arestrup reçoit celui du meilleur second rôle masculin. Une success story qui se poursuivra peut-être le 7 mars prochain à la remise des Oscars, où Un prophète prétend à celui du meilleur film étranger.

Deux records. Pour son interprétation plus que surprenante d’une professeure de français d’un lycée de banlieue qui pète littéralement les plombs, Isabelle Adjani reçoit son 5^e César de la meilleure actrice pour La Journée de la jupe, de Jean-Paul Lilienfeld. Quant à Clint Eastwood, il reçoit, avec Gran Torino, son 3^e César du meilleur film étranger, après Mystic River (2004) et Million Dollar Baby (2006).

Un Prophète ayant raflé la mise, certains grands films de 2009 ont été mis de côté. Malgré ses 11 nominations, A l’origine, de Xavier Giannoli, n’a obtenu que le César du meilleur second rôle féminin pour Emmanuelle Devos. Le Concert doit se contenter des Césars de la meilleure musique (pour Armand Amar) et du meilleur son, et Mademoiselle Chambon, de Stéphane Brizé, celui de la meilleure adaptation. Welcome, de Philippe Lioret (et ses 10 nominations), Rapt, de Lucas Belvaux et Les Herbes folles, d’Alain Resnais, repartent, quant à eux, bredouilles.

Enfin, même si l’on se réjouit que le talent de Mélanie Thierry ait été récompensé du César du meilleur espoir féminin (pour son rôle dans Le dernier pour la route, de Philippe Godeau), rappelons que cela fait déjà 10 ans que la comédienne fait du cinéma. A sa place, l’Académie aurait pu honorer la toute nouvelle génération d’actrices, en récompensant Pauline Etienne (Qu’un seul tienne et les autres suivront) ou Soko (A l’origine), deux vraies révélations de l’année 2009.

Si ! Une chose étonnante : alors qu’on nous promettait une soirée de folie en compagnie du duo Valérie Lemercier-Gad Elmaleh, on peut dire que nos espoirs ont été déçus… (Thomas Lapointe)

LES RESULTATS :

MEILLEUR FILM : Un Prophète, de Jacques Audiard