Meryl Streep, l'actrice aux mille visages
Les mots suffisent à peine pour exprimer le génie de Meryl Streep, que nombre de ses confrères considèrent comme la plus grande actrice américaine vivante, capable de se muer dans n’importe quel rôle avec une insolente facilité et un talent hors pair. Née le 22 juin 1949 dans le New Jersey d’une famille modeste et cultivée aux origines multiples, Mary Louise Streep se destine à une carrière de cantatrice avant de découvrir le théâtre. Elle poursuit donc ses études à Yale tout en suivant en parallèle des cours d’art dramatique et intègre le Phoenix Repertory au théâtre de New York. Elle fait ses débuts au théâtre en 1971 avant de jouer à la télévision et au cinéma quelques années plus tard, avec la carrière que l’on connaît.
Meryl Streep, c’est aussi des chiffres : 43 films à son actif, près d’une dizaine de rôles à la télévision, près d’une trentaine d’interprétations théâtrales, sans parler de sa voix qu’elle a prêtée à plusieurs films d’animation, mais aussi à des albums d’histoires pour enfants. Sans parler des prix, reflet d’un talent incroyable : 16 nominations et 2 récompenses aux Oscars (les prix de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma), 25 nominations et 7 récompenses aux Golden Globes (les prix remis par la presse étrangère en poste à Hollywood), mais aussi 8 nominations et 2 récompenses aux Screen Actors Guild Awards (les prix remis par ses pairs), 3 nominations et 2 récompenses aux Emmy Awards (les prix de la télévision) et 12 nominations et 1 récompense aux BAFTA (les "Oscars" british), sans compter la vingtaine de prix moins prestigieux, l’autre vingtaine de prix décernés par des cercles de critiques locaux, les prix reçus dans différents festivals internationaux (Berlin, Moscou, San Sebastian…) et son prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes en 1989 pour Un cri dans la nuit. Enfin, son étoile sur le Walk of Fame d’Hollywood Boulevard en 1998, un César d’honneur remis en 2003 et un Life Achievement Award remis en 2004 qui vient couronner sa carrière.
Pour en venir aux faits, Meryl Streep, au cinéma (et un peu à la télévision), ça donne ça :
1 – Julia, de Fred Zinnemann (1977) :
C’est face à Jane Fonda et Vanessa Redgrave et sous l’œil de Fred Zinnemann que Meryl Streep débute au cinéma. La première incarne Lilian Hellman, la compagne de l’écrivain Dashiel Hammett, et la deuxième son amie Julia, militante antifasciste qui disparait à Vienne en 1934. A leurs côtés, un petit rôle pour Meryl donc, mais une carrière au cinéma qui débute sous les meilleurs auspices.
2 – Holocauste (Holocaust), TV (1978) :
Grâce à cette série télévisée retraçant la montée du nazisme et le Seconde Guerre mondiale du point de vue de deux familles, les Weiss, juifs traqués par les Nazis, et les Dorf, qui adhèrent à l’idéologie du régime, Meryl Streep, avec ses tresses façon Heidi, reçoit l’Emmy Award de la meilleure actrice pour son interprétation d’Inga Helms-Weiss.
3 – Voyage au bout de l’enfer (The Deer Hunter), de Michael Cimino (1978) :
C’est pour rester aux côtés de son compagnon, John Cazale, gravement atteint d’un cancer des os, que Meryl Streep accepte un petit rôle dans la fresque réaliste sur fond de guerre du Vietnam de Michael Cimino. Elle y incarne Linda, la femme de Nick (Christopher Walken), et secrètement aimée par Mike (Robert de Niro). A l’origine personnage secondaire, Meryl Streep se chargea elle-même d’écrire ses répliques pour donner plus d’importance à Linda et en faire un des fils conducteurs du film. Une toute première nomination à l’Oscar et au Golden Globe du meilleur second rôle féminin.
4 – Manhattan, de Woody Allen (1979) :
C’est ensuite chez Woody Allen que Meryl Streep continue sa carrière cinématographique, aux côtés du réalisateur, Diane Keaton et Michael Murphy. A nouveau dans un rôle secondaire, celui de Jill, l’ex-femme d’Isaac (Woody Allen), qu’elle a quitté pour une autre femme et dont elle entend parler librement dans un livre autobiographique.
5 – La vie privée d’un sénateur (The Seduction of Joe Tynan), de Jerry Schatzberg (1979) :
Meryl Streep y incarne Karen Traynor, une avocate qui fait chavirer le cœur de Joe Tynan, sénateur, marié et père de famille, qui entend se battre contre la nomination d’un président raciste à la Cour Suprême.
6 – Kramer contre Kramer (Kramer vs. Kramer), de Robert Benton (1979) :
Face à Dustin Hoffman, Meryl Streep s’impose grâce à son interprétation de Joanna Kramer, jeune femme instable et émotive qui décide du jour au lendemain d’abandonner mari et fils, ce qui lui vaut son premier Oscar, celui de la meilleure actrice dans un second rôle en 1980.
7 – La maîtresse du lieutenant français (The French Lieutenant’s Woman), de Karel Reisz (1981) :
Meryl Streep y incarne Sarah Woodruff, jeune préceptrice solitaire et mélancolique, jadis abandonnée par un lieutenant français. Un air d’Isabelle Adjani dans L’Histoire d’Adèle H., de Truffaut, la choucroute rousse sur la tête en plus. Et un premier Golden Globe et une première nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
8 – La mort aux enchères (Still of the night), de Robert Benton (1982) :
Trois ans après Kramer contre Kramer, Meryl Streep retrouve le réalisateur Robert Benton pour ce film où elle incarne Brooke Reynolds, une mystérieuse jeune femme engagée comme assistante par George Bynum, antiquaire et curateur dans une salle de ventes de New York, retrouvé égorgé dans sa voiture. Alors que les soupçons de la police se portent sur Brooke, le psychiatre de la victime, au courant de leur liaison, se sent partagé entre méfiance et intérêt envers la jeune femme.
9 – Le choix de Sophie (Sophie’s Choice), d’Alan J. Pakula (1982) :
Immigrante polonaise survivante des camps nazis récemment installée aux Etats-Unis, Sophie Zawistowski partage sa vie avec Nathan Landau, un brillant intellectuel juif, quand arrive Stingo, un écrivain du Sud des Etats-Unis. S’installe entre les trois personnages une relation complexe. Grâce à son interprétation magistrale, Meryl Streep reçoit l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice.
10 – Le mystère Silkwood (Silkwood), de Mike Nichols (1983) :
Meryl Streep y joue le rôle de Karen Silkwood, morte dans des circonstances douteuses alors qu’elle investiguait sur une sombre affaire mettant en danger le personnel de l’usine de plutonium où elle travaillait. Une nouvelle nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
11 – Falling in love, d’Ulu Grosbard (1984) :
Meryl Streep retrouve Robert de Niro dans cette histoire d’amour née d’une collision dans une librairie. Elle y incarne Molly Gilmore, une graphiste mariée, à qui cette rencontre va faire prendre conscience de la routine de sa vie de couple.
12 – Plenty, de Fred Schepisi (1985) :
Dans ce film, Meryl Streep incarne Susan Traherne, agent de liaison entre les anglais et la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais au sortir de la guerre, alors qu’elle tente de mener une existence passionnée, elle se confronte aux carcans guindés de l’Amérique puritaine des années 1940 et 1950. Dévorée par son besoin d’indépendance et de liberté, ses échecs professionnels et sentimentaux la mènent au seuil de la folie.
13 – Out of Africa, de Sidney Pollack (1985) :
Tiré du roman autobiographique La Ferme africaine de Karen Blixen, Out of Africa avait au départ été écrit pour Greta Garbo, avant qu’Audrey Hepburn ne soit elle aussi pressentie pour le rôle. C’est finalement Meryl Streep qui interprète cette jeune aristocrate danoise qui rejoint le Kenya pour épouser le frère de l’amant qui n’a pas voulu d’elle. Mais vite délaissée par son mari volage, elle s’éprend d’un jeune aventurier, Denys, interprété par Robert Redford. Un rôle qui lui vaut encore une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice et surtout une reconnaissance internationale.
14 – La Brûlure (Heartburn), de Mike Nichols (1986) :
Meryl Streep joue le rôle de Rachel, une journaliste qui, lors d’une cérémonie de mariage, tombe amoureux puis se marie à Mark (Jack Nicholson), lui aussi journaliste. Mais alors qu’elle attend un enfant, v’la-t-y pas qu’elle apprend que son mari l’a trompé pendant sa grossesse… D’après une histoire quasi-autobiographique de Nora Ephron. A noter que son frère Dana Streep, sa mère Mary et sa fille Mamie Gummer font une apparition dans le film.
15 – La force du destin (Ironweed), de Hector Babenko (1987) :
Un an après La Brûlure, Meryl Streep retrouve Jack Nicholson dans le rôle d’Helen Barcher, une ancienne chanteuse devenue clocharde que tente de retrouver Francis Phelan, ancien joueur de base-ball lui aussi clochard. Une occasion pour Meryl, qui se destinait à être cantatrice, de nous faire partager ses talents vocaux. Et encore une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
16 – Un cri dans la nuit (A Cry in the Dark), de Fred Schepisi (1988) :
En campant le rôle d’une mère accusée d’infanticide, alors que son bébé a disparu dans l’arrière-pays australien enlevé par un dingo, Meryl Streep, avec sa coupe à la Mireille Mathieu, s’offre une sixième nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
17 – She-Devil – La Diable, de Susan Seidelman (1989) :
Face à la femme au foyer trompée, obèse et disgracieuse interprétée par Roseanne Barr, Meryl Streep incarne la maîtresse jeune, belle, riche et mince. Un concentré d’humour corrosif et une Meryl Streep endiablée.
18 – Bons baisers d’Hollywood (Postcards from the edge), de Mike Nichols (1990) :
Un conflit d’actrices au sommet. Meryl Streep incarne Suzanne Vale, star du grand écran devenue dépendante à la drogue tout juste sortie de cure de désintoxication et forcée de vivre avec sa mère, Doris Mann (Shirley MacLaine), elle-même star déchue ayant sombré dans l’alcoolisme. D’après le roman semi-autobiographique écrit par l’actrice Carrie Fisher. Et devinez quoi ? Une nomination de plus à l’Oscar de la meilleure actrice.
19 – Rendez-vous au Paradis (Defending your life), d’Albert Brooks (1991) :
A Judgment City, la ville d’attente entre la mort et le Paradis, Daniel Miller (Albert Brooks), tué dans un accident de voiture, rencontre Julia (Meryl Streep), la seule jeune femme en ville et en tombe amoureux…
20 – La mort vous va si bien (Death becomes Her), de Robert Zemeckis (1992) :
Dans ce film loufoque, Meryl Streep est Madeline Ashton, actrice qui commence à ressentir les effets de l’âge. Mariée à Ernest, un chirurgien esthétique, elle méprise Helen, écrivain et ex-fiancée d’Ernest qui sort de l’hôpital. Mais toutes deux vont ingurgiter une potion magique qui rend jeune et immortelle (et, accessoirement, incroyablement élastique), et les ennuis commencent…
21 – La maison aux esprits (The House of the Spirits), de Bille August (1993) :
Dans cette fresque sur l’Amérique du Sud des années 1920 aux années 1970, Meryl Streep incarne une jeune femme dotée d’étranges pouvoirs de divination qui épouse Esteban Trueba (Jeremy Irons), un riche propriétaire qui se lance dans la politique.
22 – La rivière sauvage (The River wild), de Curtis Hanson (1994) :
Première incursion dans le thriller pour Meryl Streep, dans le rôle d’une passionnée de nature et d’exploits sportifs qui emmène sa petite famille dans une excursion en rafting pour fêter l’anniversaire de son fils Roarke. Mais les voilà pris en otage par deux malfaiteurs qui l’obligent à les guider jusqu’à la frontière canadienne à travers les rapides les plus dangereux d’Amérique.
23 – Sur la route de Madison (The Bridges of Madison County), de Clint Eastwood (1995) :
Sans doute un des rôles les plus marquants de la carrière de Meryl Streep, sous les traits de Francesca Johnson, épouse et mère de famille d’origine italienne, qui tombe éperdument de Robert Kincaid (Clint Eastwood), un photographe du National Geographic de passage dans la région pour un reportage sur les ponts couverts du comté de Madison. Et hop ! Une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice de plus !
24 –Le poids du déshonneur (Before and after), de Barbet Schroeder (1996) :
Questionnement existentiel pour Meryl : doit-on dire la vérité ou protéger son fils ? Dans ce film, elle incarne Carolyn Ryan, pédiatre respectée d’une petite ville du Massachussetts, qui voit sa vie bouleversée lorsque son fils s’enfuit, après le meurtre de sa petite amie.
25 – Simples secrets (Marvin’s Room), de Jerry Zaks (1996) :
Troisième rencontre entre Meryl Streep et Robert de Niro dans ce film qui raconte l’histoire de Bessie (Diane Keaton), gravement malade, qui fait appel à sa sœur (Meryl Streep), qu’elle n’a pas vu depuis très longtemps, et sa famille pour voir si leur moelle osseuse serait compatible pour une greffe. Et déjà le dixième film pour le jeune Leonardo di Caprio (22 ans à l'époque) dans le rôle du fils.
26 – Les moissons d’Irlande (Dancing at Lughnasa), de Pat O’Connor (1998) :
Meryl Streep joue le rôle de Kate, une des cinq sœurs Mundy, qui vivent ensemble dans le comté de Donegal en Irlande et élèvent le fils illégitime de l’une d’entre elles, Michael. Mais leur vie est bouleversée quand leur frère Jack, puis Gerry, le père de Michael, refont surface.
27 – Contre-jour (One True Thing), de Carl Franklin (1998) :
La voilà dans le rôle d’une mère de famille atteinte d’un cancer dont sa fille (Renée Zellweger), journaliste qui vient de démarrer, vient s’occuper. L’occasion pour les deux femmes de se redécouvrir. Et une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice pour Meryl.
28 – La musique de mon Coeur (Music of the Heart), de Wes Craven (1999) :
Meryl Streep incarne Roberta Guaspari, mère de deux enfants abandonnée par son mari, qui décide de prendre sa vie en main et d’aller enseigner le violon dans un quartier difficile de New York. Mais après dix ans d’enseignement, elle doit se battre contre la décision de l’école de supprimer le financement de ses cours. Ouais, ouais, une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice de plus…
29 – A.I. Intelligence artificielle (A.I. Artificial Intelligence), de Steven Spielberg (2001) :
Une fois n’est pas coutume, c’est à un personnage non humain que Meryl Streep prête sa voix : dans un monde futuriste où David, un robot de 11 ans, part à la recherche de son identité, elle incarne Blue Mecha.
30 – Adaptation, de Spike Jonze (2002) :
La voilà dans le rôle d’une brillante journaliste new-yorkaise incapable de vivre une histoire d’amour, auteur du roman Le voleur d’orchidées inspiré de son enquête sur un collectionneur et chasseur d’orchidées rares. Roman que le scénariste Charlie Kaufman (Nicolas Cage) tente d’adapter pour le cinéma. Cette fois-ci, c’est à l’Oscar de meilleure actrice dans un second rôle qu’elle est nommée, et elle reçoit le Golden Globe de la même catégorie.
31 – The Hours, de Stephen Daldry (2002) :
Aux côtés de Nicole Kidman et Julianne Moore, elle interprète Clarissa Vaughan, éditrice new-yorkaise qui doit organiser une réception pour la remise d’un prix littéraire à son meilleur ami et son profond amour, Richard, poète atteint du Sida. Une Mrs Dalloway des temps modernes qui s’interroge sur le bonheur et s’enlise dans une existence futile. Quoi ? Pas de nomination ???
32 – Angels in America, de Mike Nichols (2003) :
Dans cette fresque contemporaine sur l’homosexualité, l’arrivée du Sida et les années Reagan à New York à travers une poignée de personnages, Meryl Streep joue trois rôles : celui du rabbin Chemelwitz, celui d’Hannah Pitt, la mère de Joe Pitt (Patrick Wilson), jeune avocat qui se questionne sur ses convictions politiques et sa sexualité, enfin celui d’Ethel Rosenberg, condamnée à mort avec son époux pour espionnage au profit de l’Union Soviétique, qui vient tourmenter les derniers moments du maccarthyste Roy Cohn (Al Pacino). En récompense, le Golden Globe et l’Emmy Award de la meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm.
33 – Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate), de Jonathan Demme (2003) :
Dans ce remake du film de John Frankenheimer (de 1962), Meryl Streep incarne Eleanor Shaw, l’épouse de Raymond Shaw, ancien militaire de la Guerre du Golfe, aujourd’hui jeune et brillant candidat à la Maison Blanche. Avec en prime le look de première dame ressemblant étrangement à celui d’Hillary Clinton.
34 – Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (Lemony Snicket’s A Series of unfortunate Events), de Brad Silberling (2003) :
La voilà transformée en Tante Agrippine, qui accueille pendant un temps les trois orphelins Baudelaire, avant que le comte Olaf (Jim Carrey) ne la fasse disparaître et que les enfants ne s’en aillent à sa recherche.
35 – Petites confidences (à ma psy) (Prime), de Ben Younger (2005) :
Meryl Streep interprète Liza Metzger, une psychiatre qui aide Rafi Gardet (Uma Thurman), un de ses patientes de 40 ans qui vient de divorcer et a rencontré un jeune homme d’une vingtaine d’années (Bryan Greenberg), qui n’est autre que le fils de Liza Metzger…
36 – The Last Show (A Prairie Home Companion), de Robert Altman (2006) :
Dans ce film testament de Robert Altman, Meryl Streep nous fait part de ses talents vocaux en incarnant Yolanda Johnson, une chanteuse de country qui se produit avec sa sœur Rhonda (Lily Tomlin) dans le show radiophonique hebdomadaire « A Prairie Home Companion », enregistré en public au Fitzgerald Theater de Saint-Paul dans le Minnesota.
37 – The music of regret, de Laurie Simmons (2006) :
Au milieu de marionnettes, Meryl Streep tient la vedette dans ce court-métrage sous forme de comédie musicale.
38 – Le diable s’habille en Prada (The Devil wears Prada), de David Frankel (2006) :
La voilà diabolique à souhait dans le rôle de Miranda Priestley, rédactrice en chef de Runway, un des plus grands magazines de mode. Tyrannique, égocentrique et exigeante, elle met à l’épreuve sa nouvelle assistante, Andrea Sachs (Anne Hathaway). Elle reçoit le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie, et une nomination de plus à l’Oscar de la meilleure actrice.
39 – Lucas, fourmi malgré lui (The Ant Bully), de John A. Davis (2006) :
Meryl Streep prête cette fois-ci sa voix à un personnage de dessin animé, la très sage Reine d’une colonie de fourmis qui a décidé de transformer Lucas en fourmi pour le punir de les avoir martyrisées.
40 – Dark Matter, de Chen Shi-Zeng (2006) :
Dans ce film qui traite d’un fait divers macabre sur le campus de l’université de l’Iowa, Meryl Streep incarne Joanna Silver, une femme très riche qui aide le jeune étudiant d’origine chinoise Liu Xing à s’intégrer dans la société américaine, avant que celui-ci, qui étudiait les origines de l’univers et rêvait d’un Prix Nobel, ne participe au massacre de six personnes.
41 – Le temps d’un été (Evening), de Lajos Koltai (2007) :
Meryl Streep interprète Lila Wittenborn Ross, dont le frère Buddy (Hugh Dancy) s’est fait tué lors de la nuit de noces suivant le mariage de celle-ci, après s’être fait éconduit par Ann (Claire Danes/Vanessa Redgrave) et Harris (Patrick Wilson) et les avoir surpris faisant l’amour. A noter que la fille de Meryl Streep, Mamie Gummer, interprète Lila, jeune.
42 – Détention secrète (Rendition), de Gavin Hood (2007) :
Alors qu’un attentat terroriste fait plusieurs morts au Caire parmi lesquels un Américain, une responsable de la CIA incarnée par Meryl Streep déclenche le plan « rendition », qui va faire d’un ingénieur chimiste égyptien vivant aux Etats-Unis (Omar Metwally) la victime idéale…
43 – Lions et agneaux (Lions for Lambs), de Robert Redford (2007) :
Meryl Streep joue à nouveau le rôle d’une journaliste d’information de télévision redoutée, Janine Roth, à qui un sénateur aux ambitions présidentielles (Tom Cruise) tente de vendre sa dernière stratégie globale contre le terrorisme.
44 – Mamma Mia !, de Phyllida Lloyd (2008) :
Meryl Streep pousse à nouveau la chansonnette dans cette comédie musicale bercée par Abba, en interprétant Donna Sheridan, qui tient un hôtel en Grèce et prépare le mariage de sa fille Sophie (Amanda Seyfried), tandis que débarquent trois anciens amants de Donna, trois pères possibles pour Sophie.
45 – Doute (Doubt), de John Patrick Shanley (2008) :
Dans le rôle de sœur Aloysious Beauvier, directrice d’établissement catholique, Meryl Streep émet des doutes quant à la moralité du prêtre Flynn, qu’elle soupçonne d’avoir des attouchements sexuels sur un enfant de douze ans. Nouvelle nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
46 – Julie & Julia, de Nora Ephron (2009) :
La voilà dans la peau de Julia Child, une américaine à l’accent si particulier, installée à Paris et qui se prend de passion pour la cuisine française avant de la faire découvrir à tous ses concitoyens, via livres et émissions télévisées. Un rôle qui lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou de comédie, et peut-être, qui sait, à la prochaine cérémonie des Oscars, une nouvelle statuette pour son interprétation épatante.
47 – Pas si simple (It’s complicated), de Nancy Meyers (2009) :
Meryl Streep semble prendre un plaisir fou à incarner Jane Adler, une quinqua virevoltante, mère de trois enfants, qui en pince pour son prétendant d’architecte (Steve Martin) tout en entretenant une relation avec son ex-mari (Alec Baldwin) avec qui elle a divorcé il y a dix ans. La plus grande actrice américaine dans une forme éblouissante et plus séduisante que jamais.
48 – Fantastic Mr Fox, de Wes Anderson (2009) :
Dans ce premier film d’animation de Wes Anderson, Meryl Streep prête sa voix à Mrs Fox, qui condamne les vols de poules organisés par son époux Mr Fox dans les fermes voisines qui mettent en péril tous la communauté des animaux.
Meryl Streep, c’est aussi des nominations à n’en plus finir (les films soulignés sont ceux pour lesquels elle a été récompensée) :
OSCARS (16 nominations, 2 récompenses)
- En tant que meilleure actrice :
1982 La maîtresse du lieutenant français
1983 Le choix de Sophie
1984 Le mystère Silkwood
1986 Out of Africa
1988 La force du destin
1989 Un cri dans la nuit
1991 Bons baisers d’Hollywood
1996 Sur la route de Madison
1999 Contre-jour
2000 La musique de mon cœur
2007 Le diable s’habille en Prada
2009 Doute
2010 Julie & Julia
- En tant que meilleure actrice dans un second rôle :
1979 Voyage au bout de l’enfer
1980 Kramer contre Kramer
2003 Adaptation
GOLDEN GLOBES (25 nominations, 7 récompenses)
- En tant que meilleure actrice dans un film dramatique :
1982 La maîtresse du lieutenant français
1983 Le choix de Sophie
1984 Le mystère Silkwood
1986 Out of Africa
1989 Un cri dans la nuit
1995 La rivière sauvage
1996 Sur la route de madison
1997 Simples secrets
1999 Contre-jour
2000 La musique de mon cœur
2003 The Hours
2009 Doute
- En tant que meilleure actrice dans un film musical ou une comédie :
1990 She-Devil – La Diable
1991 Bons baisers d’Hollywood
1992 La mort vous va si bien
2007 Le diable s’habille en Prada
2009 Mamma mia !
2010 Pas si simple et Julie & Julia
- En tant que meilleure actrice dans un second rôle :
1979 Voyage au bout de l’enfer
1980 Kramer contre Kramer
2003 Adaptation
2005 Un crime dans la tête
- En tant que meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm :
1998 Au risque de te perdre
2004 Angels in America
SCREEN ACTORS GUILD AWARDS (8 nominations, 2 récompenses)
- En tant que meilleure actrice :
1995 La rivière sauvage
1996 Sur la route de Madison
1999 Contre-jour
2000 La musique de mon cœur
2007 Le diable s’habille en Prada
2009 Doute
2010 Julie & Julia
- En tant que meilleure actrice dans une minisérie ou un téléfilm
2004 Angels in America
BAFTA (12 nominations, 1 récompenses)
- En tant que meilleure actrice :
1979 Voyage au bout de l’enfer
1980 Kramer contre Kramer
1982 La maîtresse du lieutenant français
1983 Le choix de Sophie
1984 Le mystère Silkwood
1986 Out of Africa
2003 The Hours
2007 Le diable s’habille en Prada
2009 Doute
- En tant que meilleure actrice dans un second rôle :
1980 Manhattan
2003 Adaptation
2005 Un crime dans la tête
EMMY AWARDS (3 nominations, 2 récompenses)
- En tant que meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm
1979 Holocauste
1998 Au risque de te perdre
2004 Angels in America
(Thomas Lapointe)