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Mes Nuits Américaines
2 novembre 2009

The Box

The_BoxAprès le succès de son premier film Donnie Darko et l’échec de son second, Southland Tales, Richard Kelly, en adaptant une nouvelle de Richard Matheson, nous livre un film aussi énigmatique que terrifiant.

Norma et Arthur Lewis mènent une vie paisible dans une petite ville de Virginie. Jusqu’au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant chez eux. Le lendemain, un certain Arlington Steward leur apprend qu’en appuyant sur le bouton, ils recevront un million de dollars, mais que cela entraînera la mort d’un inconnu. Plus qu’une simple adaptation, Richard Kelly se réapproprie totalement la nouvelle de Matheson, en transposant la vie de ses parents dans le contexte de l’ouvrage. A partir du moment où Norma appuie sur le bouton, l’intrigue prend une autre dimension. Extrapolant le texte de l’auteur, qui s’intéressait plus aux implications psychologiques qu’à la dimension de fantastique du récit, Richard Kelly nous entraîne dans une intrigue labyrinthique qui prend la forme d’une quête de rédemption. Il en creuse le sens et en révèle les richesses cachées. Ce qui n’avait l’air que d’être une mauvaise blague devient alors un gigantesque complot impliquant le FBI, la CIA, la NASA, et même les extra-terrestres et Dieu. Cette immersion fascinante dans un univers anxiogène, partant du quotidien le plus banal pour virer brutalement vers l’irréel, a quelque chose de l’univers de David Lynch. La montée progressive de l’angoisse est remarquablement réalisée : là où la mode actuelle en aurait poussé plus d’un à user d’un rythme soutenu ou d’un montage épileptique, Richard Kelly prend son temps pour insinuer dans l’esprit des spectateurs un suspens angoissant, et fait l’économie d’effets spectaculaires. Il réussit à jouer avec la perception de son public en créant une ambigüité entre le réel, le rêve et le fantasme. Mais à force de vouloir chercher ce qui se cache derrière le texte de Matheson, le réalisateur se perd et nous perd dans les méandres d’une science-fiction presque ésotérique. Les questions et les indices s’accumulent sans explication, le tout ne fait pas sens, au risque de déstabiliser. D’autant que Cameron Diaz et James Mardsen forment un couple bien peu charismatique face au trop souvent sous-estimé Frank Langella, dont le visage mutilé de son personnage tranche avec son élégance et son calme indéchiffrable. (Thomas Lapointe)

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The Box, de Richard Kelly

avec Cameron Diaz, James Mardsen, Frank Langella

Sortie le 4 novembre

The_box

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