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Mes Nuits Américaines
11 février 2009

La Nuit Sanguinaire

Le Champo proposait une Nuit sanguinaire ce samedi, avec au programme des films de vampires au style très différent jusqu’au petit matin.

Entretien avec un vampire

entretien_avec_un_vampireNeil Jordan adapte le roman d’Anne Rice et redonne, grâce à ce film, ses lettres de noblesse à un genre éculé.

De nos, jours, un journaliste enregistre le récit de la vie d’un étrange personnage rencontré dans la rue. Celui-ci s’avère être un vampire, Louis, vieux de plusieurs siècles, qui raconte son histoire : sa vampirisation par Lestat, ses craintes et ses désillusions face à sa nouvelle condition, ses rencontres au cours des siècles… Ce film réinvestit le genre vampirique avec un esthétisme baroque qui, paradoxalement, instille une ambiance délicieusement sinistre. Les morsures de vampires sont autant d’actes charnels, sensuels, sexuels et pervers, le tout baigné dans le sang d’un rouge érotique qui tâche les robes. Un érotisme sourd vampirise la relation entre Lestat et Louis. Et lorsqu’ils « adoptent » une nouvelle venue, tous trois forment la famille idéale. Brad Pitt et Tom Cruise excellent dans les rôles de ces deux monstres sanguinaires pour qui la soif de sang est une nécessité ou un plaisir. A leur côté, la jeune Kirsten Dunst, douze ans à l’époque, est d’une incroyable fraîcheur dans son rôle de jeune vampiresse et d’un talent remarquable pour son jeune âge. Le tout dans une mise en scène efficace qui ne laisse aucun temps mort. Neil Jordan réussit ici son pari en réalisant un film d’un genre aussi vieux que le cinéma, mais d’un style résolument moderne. (Thomas Lapointe)

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Entretien avec un vampire, de Neil Jordan

avec Brad Pitt, Tom Cruise, Antonio Banderas, Kirsten Dunst

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Vampire, vous avez dit vampire ?

vampire_vous_avez_dit_vampireRéalisé en 1985, ce film kitschissime est vite devenu culte pour les amateurs de ce genre de « midnight movie ».

Charlie est un adolescent sans histoire, partageant sa vie entre sa mère, sa petite amie et les films d’horreur de série B qu’il adore. Jusqu’au jour où il est persuadé que son nouveau voisin est un vampire. S’en suit alors un combat complètement absurde contre son méchant voisin aux dents longues. Le scénario est souvent incohérent et tout le temps improbable, les effets spéciaux sont d’un kitsch et d’un grossier assumé, les acteurs surjouent à qui mieux mieux (les expressions du chasseur de vampires sont un must dans le genre, on dirait un mauvais acteur expressionniste allemand des années 1920). Le tout fait vraiment rire, et on se délecte de toute cette absurdité, même si, au bout d’un moment, cela devient lassant, d’autant qu’on ne sait à aucun moment si le rire est volontairement ironique vis-à-vis du genre, ou s’il s’agit d’un film d’horreur raté. C’est peut-être là ce qui en fait un objet culte. (Thomas Lapointe)

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Vampire, vous avez dit vampire ?, de Tom Holland

avec Roddy McDowall, Chris Sarandon, William Ragsdale

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Les Prédateurs

les_pr_dateursEchec aussi bien critique que public à sa sortie, le premier film de Tony Scott (frère de Ridley et réalisateur de Top Gun ou d’Ennemi d’Etat), réalisé en 1983, est lui aussi, pour d’autres raisons ou pour d’autres personnes, devenu un objet culte.

Tony Scott s’empare du film de vampire mais le revisite d’une manière tout à fait nouvelle, en jouant sur le scénario et l’esthétisme. Catherine Deneuve incarne Miriam, une femme-vampire de 3000 ans qui vit luxueusement et oisivement à New York, de nos jours, en compagnie de son mari John, qui est alors frappé par un processus de vieillissement accéléré. Miriam jette alors son dévolu sur Sarah, docteur spécialiste du vieillissement, pour tenter de sauver son mari. Dès la scène d’ouverture, ce qui frappe, c’est la maîtrise exceptionnelle de la réalisation à l’esthétique sophistiquée et la mise en scène foisonnante qui allie mouvements de caméra, montage original et musique (Bela Lugosi’s Dead, du group de rock gothique Bauhaus), le tout s’approchant de l’esthétique des clips : Catherine Deneuve en tailleur, calot militaire et lunettes à montures exotiques, excentrique comme une Catherine Ringer, accompagne son David Bowie de mari à la recherche de nouvelles victimes. Mais le film ne tient malheureusement pas ses promesses. L’intrigue, si elle peut paraître à certains subtilement complexe, semble vide de sens et ne pas avoir de but. Mais surtout, si histoire il y a, elle est complètement submergée par une esthétisation à outrance qui, malgré la splendeur visuelle de certaines séquences, devient souvent inutile et tarit tout notre intérêt. A force de voiles qui virevoltent, de lumières vaporeuses et de beauté sirupeuse, on semble se retrouver dans une mise en scène kitschissime d’un mauvais film érotique. C’est notamment le cas de la scène d’érotisme saphique et de morsures vampiriques entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon, scène qui est devenue rapidement culte et qui a fait de Deneuve une icône gay. Mais malheureusement, ce film hors norme n’arrive pas à atteindre le nécessaire équilibre entre mise en scène luxuriante et rock’n’roll et respect de l’intrigue, qui est un guide pour le spectateur. Or, ici, Tony Scott nous laisse sur le seuil sans nous prendre la main. (Thomas Lapointe)

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Les Prédateurs, de Tony Scott

avec Catherine Deneuve, David Bowie, Susan Sarandon

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Commentaires
W
il ya une autre nuit sanguinaire le samedi 21 février à minuit avec les prédateurs et Morse
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